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Credit photo : Mr Eddy | 2eyeswideopen


Je finis d’écouter « No Way » sur mon I-Pod en ce 11 mars, pendant que je me rends à la Maroquinerie à Paris dans le quartier de Ménilmontant. En marchant, je me mets à penser que ce groupe est un truc de dingue … Je les ai découverts en Novembre 2009 en première partie de Hugh Coltman à la Cigale, ils ne m’ont quasiment pas lâché d’une semelle. « Ils » les GUSH bien sur, leur musique tourne en boucle, mes copines ne parlent que d’eux, et ça ne s’est pas amélioré avec la sortie de leur album "Everybody's God"en grande pompe le 15 février dernier.

Leur concert à la Maroquinerie est SOLD OUT depuis longtemps, combien de fans éplorés qui ne sont pas pris à temps, et qui recherchent des places pour ce concert le plus couru à Paris ces dernières semaines et qui s’annonce comme THE évènement de ce mois de Mars. Pas un blog, pas un article ou un forum musical sur le Web qui ne parlent pas de ce groupe, avec des interviews à foison, en veux tu en voilà (et moi-même je ne suis pas en reste), ils ont plus de 6.000 fans au compteur sur Facebook et plus de 14.000 fans sur Myspace, pour un groupe quasi inconnu il y a encore 6 mois…. Tout ce qui compte de photographes, de journalistes à Paris, relaient ce phénomène qu’est GUSH….

Je ne cache donc pas ma joie d’assister à ce concert qui s’annonce jouissif et explosif ! Quand j’arrive enfin à la Maroquinerie, il y a déjà des fans sur place… qui trépignent d’impatience de rentrer dans le saint des saints. Quelques minutes plus tard, je trouve place avec des amies devant la scène, je croise Mr HibOO, Rod Maurice qui a calé ces 6 caméras pour ne manquer aucune miette du concert, et d’ailleurs je suis à côté de Juliette qui va filmer ce grand moment de musique.
 



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Credit photo : Mr Eddy | 2eyeswideopen
 

Le concert démarre avec MIAMI VINCE, jeune groupe, qui a pour signe distinctif d’avoir un des frères Polycarpe à la basse, dénommé Edouard, quand on vous dit que les GUSH ça reste une histoire de famille … Le chanteur, Vincent Brulin, indique au public qu’il va commencer par chanter des titres soft avant d’enchaîner sur des titres plus énergiques… Petit discours qui ne me convainc pas, car honnêtement, ce groupe n’a pas besoin de faire un tel laius pour que leur musique accroche, ce qui est le cas …. Le trio guitare, piano et basse délivre des morceaux pop qui font leur petit effet et qui chauffe le public bouillonnant et blindé de la Maroquinerie. Ils ont bien rempli le contrat. Il est temps de passer aux choses sérieuses … Une chanson des Blur " Tender" en intro dans le noir le plus complet annonce la venue des 4 garçons les plus attendus de ce soir….

Les lumières s’allument, c’est le délire le plus complet dans la salle, qui les accueille sous des cris et des acclamations … Les GUSH entament leur show avec “Back Home” et of course, ca a du sens car ils reviennent d’une tournée marathon à Paris, et en Province …. Ca envoie sévère, les gens dansent, reprennent en choeur le refrain.. ; C’est parti pour 2 heures non stop de musique, de folie, de sueur, d’émotion et de rires …Les GUSH ont choisi volontairement 3 chansons qui balancent bien et qui ne donne pas d’autre choix que de basculer de suite dans leur énergie, histoire que le public ne décroche pas et en demande toujours plus …


Après « Back home », ce sera « No Way » et l’indispensable envie de crier No Way à tout ce qui nous emm *****, et leur petit bijou dansant et countrysant « Dance On », ou j’eusse aimé revoir leur petite chorégraphie qu’ils avaient fait au Scopitone, (seul Mathieu semble jouer le jeu) mais visiblement la scène ramassée de la Maroquinerie avec tous les câbles au sol ne leur permet pas. Personnellement, je suis déjà sous perfusion Gushienne, je ne détache ni mes yeux ni mes oreilles des chœurs envoûtants de ces 4 garçons qui se déchaînent et se démènent sur scène, avec la palme attribué à Vincent qui tape comme un « demeuré » sur sa batterie, avec sa langue sortie comme un chaton la plupart du temps (ça reste mignon, tout de même ! ).

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Credit photo : Mr Eddy | 2eyeswideopen

Puis, on entre dans un moment très attendu du concert, celui des reprises et des titres inédits qui ne sont ni sur l’album ni sur leur EP et que tout le monde attend comme des affamés… Nous aurons droit au trip Norvégien de Xavier « Jeg Digger Jeg », qui dans le texte comme chacun le sait, car nous parlons tous couramment le Norvégien veut dire , « Je t’aime bien » (ça tombe bien, le public et ma pomme nous vous aimons bien aussi ….) et enfin une reprise mémorable de « Dangerous » et qui mets proprement le feu, l’incendie, le grand feu de camp dans une Maroquinerie déjà chauffée à blanc. « Big Wheel », où Vincent nous donne un cours gratuit de batterie gushienne afin de reproduire au battement près ce qui est sur l’album, « Dragster Cowboy » où je regarde médusée, la transformation de Yan littéralement habité par la chanson, et « You really got style » qui est censé nous donner du style justement, sont des titres où le public participe joyeusement aux délires du groupe sur scène.


Les moments d’émotion ne sont pas en reste, je suis à deux doigts de verser une larme sur « In the sun », tellement poignante avec une interprétation grave et sensible de Xavier, tellement pris dans cette chanson si personnelle, que je sens un frisson imperceptible envahir le public. « My Favourite song » porte bien son nom, où je craque littéralement sur la voix cassée et rocailleuse de Vincent, et cette chanson fait son petit effet sur les fans qui écoutent religieusement ce titre.

Vient à mon sens, le meilleur moment du concert avec « P-Nis » que je n’avais jamais encore entendu en Live et que j’attendais impatiemment car c’est une des chansons qui me paraît la plus originale de l’album avec son coté stylé XVIIIè et ce son baroque au possible avec l’intro au piano de Xavier. Je suis carrément sur un nuage, je regarde les doigts de Xavier défiler sur le piano comme hypnotisée, avant de revenir sur Terre avec les « Ouh ouh » des autres garçons… Je suis complètement sous le charme, ce morceau est une vraie réussite sur scène, à la hauteur de ce que j’ai entendu sur l’album, voire même plus …. limite jouissance musicale en fait !


« Remedy » et « Killing my mind « m’ont beaucoup moins touché, je les ressens moins que les autres titres, va savoir pourquoi… Tout le contraire avec « Blow Franckie » et le petit délire de Vincent et « Vondelpark » où enfin, le groupe laisse le public participer à plein sur le refrain…. La batterie de Vincent se tait au moins pour une fois et le public reprend en chœur, crescendo « Vondel.. Vondel..Vondel .. Vondelpark », jusqu’à l’explosion finale du groupe.. ; Explosif, radieux, lumineux, les GUSH terminent leur concert sous les cris amoureux et les regards allumés du public….  Ils reviennent pour un rappel, sur « Let ‘s burn again »…
J’ai attendu plus d’une heure pour enfin crier « Wouh » sur ce titre repris par un public acquis à la cause des Gush et qui « brûle » ses dernières cartouches vocales sur ce titre. Tout le monde attends « Jealousy », et que le quatuor se rapproche enfin de la scène pour une intimité toute relative avec leurs fans venus leur faire un triomphe dans cette salle parisienne.

Xavier réclame comme à son habitude un peu de silence avant d’entamer la chanson, et se rend compte qu’il manque un branchement, il se baisse (sous l’air très amusé de Yan qui en profite pour faire un joke) et les Gush peuvent enfin commencer d’interpréter a cappella cette magnifique chanson (qui parle d’un fait divers assez lugubre en fait). Les claquements de doigts du public accompagne cette chanson que tout le monde écoute silencieusement. Le concert se termine à l’opposé de ce qu’il a commencé sur une note douce et calme…


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Credit photo : Mr Eddy | 2eyeswideopen
 

Mais les acclamations de cette fin de concert sont à la hauteur de l’énergie déployée par Vincent, Mathieu, Yan et Xavier, qui nous saluent, trempés en sueur, d’avoir tout donné à LEUR public qui le leur rend bien. Sur le chemin du retour, avec Laura, nous nous remémorons chaque parcelle de ce concert incroyable, qui nous a insufflé une énergie, et une fébrilité qui m’empêchera de dormir toute cette nuit là…  Merci les mecs !

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