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Il aura fallu plus de 3 ans pour que Charlie Winston vienne à nouveau fouler la scène de l'Olympia (revoir le compte rendu que j'avais fait ICI) et surtout un second album "Running still" (Atmosphériques) qui rencontre autant de succès que son premier album qui l'a consacré en France en 2008.

J'avais eu l'occasion de le voir pour la sortie de son album à la Flèche d'Or et au début de sa tournée à Reims et au Festival Chorus et pour tout dire, je ne m'attendais à rien de nouveau que je n'avais déjà vu et entendu de lui. D'autant plus que le démarrage avec King Charles s'est avéré un peu difficile, et qu'il a fallu tout le talent du jeune homme et de son groupe pour cueillir le public de l'Olympia et terminer en beauté.

Quand Charlie Winston entre en scène, il se passe un véritable soulèvement, il est attendu, soutenu et porté par un public qui lui est fidèle. Autre changement notable, le nouveau batteur, Olivier Ferrarin (qui remplace Medi, en pleine écriture de son prochain opus), qui semble avoir autant de personnalité que le précédent, et l'arrivée depuis le début la tournée de Danny alias Derek aux claviers.  Daniel Marsala (basse) et Benjamin Henry Edwards (flute traversière, piano, harmonica, salterio) restent  toujours fidèles aux postes.

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D'emblée ce concert va tenir ses promesses : le son et les lumières sont époustouflants, on en prend plein les yeux et les oreilles. La setlist a été revisitée de façon à ce qu'il n'y ait aucun temps mort pendant le concert et une harmonie quasi parfaite entre chansons lentes et plus punchy. Il y a autant de chansons du premier album (voire même de très anciennes) avec Kick the Bucket, Tongue tied, My life as a duck, Boxes, My Name, le cultissime I'm a man, les inusables In your hands, Like a hobo et le très beau Generation spent en rappel. Et celles du second album trouvent naturellement leur place, sans qu'il  y ait de décalage (Wild Ones, Great conversation, Happiness, Unlike me, le trop rarissime Sumertime here all year, Speak to me, Until your satisfied, Rocking in the suburbs, et en ultime rappel, l'émouvant She went quietly).

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Surtout, ce concert respire la joie de vivre, le bonheur de jouer et d'être à l'Olympia, son amour partagé et immodéré avec le public français qui lui donne beaucoup. Il se sent tellement bien sur scène qu'il se permet des surprises vocales dans des tonalités inédites, esquisse sans se faire prier une petite chorégraphie, se perche du haut de la batterie et saute sans peur aucune pour ponctuer la fin des titres.  

C'est un échange mutuel où Charlie et ses musiciens donnent une énergie incroyable, multiplient les danses, les facéties visuelles (avec les miroirs grossissants ou le reflet lumineux de sa Duesenberg qui éclaire chaque visage de la salle), les échanges complices et des moments inoubliables comme ce piano à quatre mains qui ne finit pas de s'allonger sur le titre I'm a man ou encore ce bain de foule qu'affectionne Charlie Winston pour être auprès de son public qui le lui rend bien.

Il semble presque surpris par le dernier rappel et délivre à mon sens sa plus belle interprétation de la chanson She went quietly. Le silence quasi religieux qui règne dans la salle à l'écoute respectueuse de ce titre me fait dresser les poils du bras. Le coté Chaplin du chanteur britannique reprend le dessus quand il manque de se prendre ses pieds dans un câble pour assurer sa sortie avec un large sourire qui en dit long.

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On croit qu'on s'habitue à tout et en fait on ne s'habitue à rien...
J'aurais pu être blasée et je ne l'ai pas été même pas une seconde. On pense avoir tout vu et tout entendu et en fait il y en a toujours sous la semelle. Ce soir c'était le concert de Sir Charlie Winston à l'Olympia. Chapeau bas ....

 

Les photos du concert sont visibles sur ce lien : Diaporama Charlie Winston @ Olympia

Charlie Winston sera présent dans la plupart des festivals d'été (Solidays, Cabaret Vert, etc.) en tournée en France.

En savoir plus, sur son site officiel : www.charliewinston.com/

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