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Après l'Alhambra, Benjamin Siksou se produisait ce Mercredi 27 avril au Duc des Lombards dans le cadre et en tant que lauréat  des Talents du Jazz du Fonds d'Action de la Sacem. Après son concert privé au Melody Blues qui nous avait donné un aperçu de ce qu'il ferait probablement au Duc des Lombards (à relire ICI), et bien le moins qu'e l'on puisse dire, c'est qu'il ne nous a pas déçu. 

C'est avec un immense soulagement que nous pouvons enfin  vous dire que l'artiste Benjamin Siksou est enfin de retour, l'unique, le vrai, celui qui a été berçé dès l'enfance par la musique Jazz et Soul.... Il est venu avec son équipe musicale, le  Benjamin Siskou Quintet composé des musiciens suivants  : le fidèle Aurélien Barbolosi à la guitare basse, Luti Oliv au saxophone et à la flûte traversière, Martin  Mayer à la batterie. et  Josèph Robinneau aux claviers. 

Exit donc le chanteur de variétés découvert à la Nouvelle Star, le presque débutant sur les planches du Café de la Danse, le Benjamin Siksou Quintet est né ce soir et confirme tout le talent que nous pensons de lui depuis bien longtemps ! Il propose 2 concert le premier à 20h et un second à 22h lors de la même soirée et il fera de même ce soir dans le célèbre club-restaurant parisien dédié au jazz. 

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J'assiste au set de 22 heures et je constate avec plaisir que la petite salle est comble, car c'est une habitude, Benjamin Siksou joue à guichets fermés ce soir et il faut être muni du précieux billet sous peine d'être recalé à l'entrée du Duc des Lombards très intimiste. Le public est composé de jeunes filles fans du chanteur mais également de personnes d'un age plus mature et c'est aussi bien masculin que féminin.

C'est à ce moment là que je dois avouer qu'il m'arrive souvent des trucs pas possibles  quand je me rends en concert  et que mes amies apellent du CCBN, ou "Cul bordé de nouilles" ... J'arrive au Club de Jazz à 22h05 (moi et le métro, on est pas toujours amis) pour un concert qui démarre à 22 heures et bien sur la salle est pleine à craquer. La logique aurait voulu que je finisse au fond de la salle avec une vue approximative. La logique ne marche jamais avec moi, donc ce sera en face de la scène, devant Benjamin et pourquoi faire les choses à moitié, à côté des parents de Benjamin Siksou (je précise qu'on me l'a dit, je ne savais même pas qui ils étaient). Du coup, je me suis sentie un peu embarrassée en sortant mon appareil photo, de peur qu'ils me prennent pour une paparazzi... Mais emporté par le swing du concert, je ne l'ai presque pas utilisé  car c'était interdit mais il y a eu une certaine tolérance à la fin du concert, donc je l'ai sorti à ce moment là. Je n'ai pu m'empêcher de leur dire à quel point il avait de la chance d'avoir un jeune homme aussi talentueux que leur fils.  En réponse, j'ai lu beaucoup de fierté dans leur regard mais aussi beaucoup  d'émotion et de la tendresse, ce qui a rendu ce concert encore plus spécial à mes yeux. Je ferme la parenthèse. 

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Benjamin Siksou fait savoir d'emblée qu'il est heureux de jouer au Duc des Lombards,  que même si il a joué au set de 20h, c'est comme si il jouait la première fois et qu'il est heureux que nous soyons tous venus nombreux pour écouter son repertoire. Il n'imagine pas à quel point l'attente a été grande entre le Café de la Danse et maintenant, où il a fallu attendre qu'il termine son aventure cinématographique notamment avec le film "Les uns, les autres". Son set sera un subtil arrangement ou mélange au choix entre des chansons déja connues ("Décor", "Avant de m'endormir","Just know that I knew", "My eternity"), des nouvelles compostions qu'il soumet à notre sagacité ("Défoule", "Contretemps" inédites, Tombé du camion", "Indélébile" entendues au China).

Et puis et surtout des reprises incontournables (qui vont faire la différence d'avec un concert "standard") aux yeux de Benjamin Siksou pour lesquels il voue une admiration non feinte autant pour les titres que pour les interprètes des dites chansons : Thelonious Monk avec des paroles de Jon Hendricks pour "In walked bud", Joni Mitchell inspiré de Charlie Mingus pour "Goodbye prok pie hat", Louis Armstrong pour "Saint James Infirmary Blues" et bien sûr, "son" artiste préféré, Bill Withers pour "Use me". Le Benjamin Sisksou Quintet a su composer avec tous les gouts de son public, mais il n'en reste pas moins que toutes les chansons auront  à quelques titres près un habillage jazzy à souhait et un swing. remarquable. Il a su tirer parti du talent évident et  remarqué de ses musiciens qui ont eu droit chacun à un solo . J'avoue que Mr Luti m'a vraiment impressionné avec son saxo ainsi qu'Aurélien Barbolosi à la basse, on peut dire que mon coeur avait a peu près le même rythme que leurs notes et qu'il s'en est fallu de peu que je frise une crise cardiaque. J'ai trouvé que les claviers étaient un peu trop en retrait à mon goût. J'ai littéralement adoré l'apport de la flûte traversière à des compos comme "My Eternity" qui donne une fluidité, et une légereté au titre que ne lui donne pas seule la guitare acoustique. 

Quant aux nouvelles chansons, elles m'ont toutes plues. On constate que Benjamin Siskou s'est attaché à composer pour son futur album (en espèrant qu'elles y soient) et que pour certaines,  ont été repensées,  réarrangées de façon plus subtile que ce soit pour les paroles ou l'orchestration.

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Benjamin Siksou tel qu'en lui-même, ai-je envie de dire, celui que je souhaitais enfin voir éclore très très loin de son image surmédiatisée de la Nouvelle Star qui ne lui a pas fait que du bien. Comme quoi, il n'y a que le temps et le talent pour permettre à un artiste de se réveler comme un bon vin et même si il trouve qu'il a un tout petit repertoire, cela ne l'empêche pas d'avoir un immense talent. On a pu voir ce soir un Benjamin Siksou habité, libéré, et heureux de pouvoir proposer ce répertoire à son image et c'est bien tout cela qui compte ! 

Vous trouverez ci-dessous l'album photo du Live de Benjamin Siksou au Duc des Lombards : LIVE DE B. SIKSOU AU DUC DES LOMBARDS 

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