Focus du jour : Ornette (interview filmée)

 

Bettina Kee, alias ORNETTE, s’est mise au piano à 3 ans parce qu’elle aimait quand « le tonnerre gronde » (les graves) et « la pluie tombe » (les aigus)… Ornette grandit dans une famille d’artistes, comédiens et chanteurs, mais choisit le piano pour s’approprier un espace  bien à elle. Au conservatoire, en plus d’enchaîner les cours de solfège ou d’orchestration, elle se passionne peu à peu pour le jazz, ses dissonances et ses improvisations. A 25 ans, munie d’un solide bagage académique, elle fait ses premières armes d’artiste professionnelle, derrière les claviers d’Alain Bashung, de Peter Von Poehl, de la chanteuse anglaise Micky Green, ou encore d’Arthur H, avec qui elle interprète, sur scène, le titre cultissime « La Rivière Sans Retour ». 

En 2004, avec le groupe MOP, elle produit un album de jazz instrumental salué par la critique. En 2010, elle monte sur scène et présente le spectacle - initialement intitulé « The Impossible Show » - pendant plus d’un mois au Lucernaire, à Paris, puis le promène du Festival  des Nuits de Fourvière au Festival International de Jazz de Montréal cette année. Elle a été remarquée en première partie de Yaël Naïm et de Coeur de pirate à l’automne dernier à Paris. Dans son panthéon personnel, on compte Théolonious Monk, Beck, Jack White, Dusty Springfield ou Björk, des artistes qui ont su être à la fois accessibles et audacieux.

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Si on lui avait dit qu’un jour, elle sortirait un album en tant que chanteuse, Ornette n’y aurait pas cru. Pianiste brillante, elle était celle qui, jusqu’ici, composait, arrangeait,  accompagnait les autres, et restait un peu dans l’ombre. La voix d'Ornette ? C’ est un atout précieux, qu’elle travaille en totale autodidacte. Ornette se décide lors d’une tournée, et écrit donc ses premiers morceaux en solo. Des petites pièces qui allient la mélancolie du blues à l’efficacité de la pop. Désormais, elle est (officiellement) chanteuse, Ornette (prénom choisi en clin d’œil à ses propres racines musicales, et en hommage assumé à Ornette Coleman, dont la chanson « Lonely Woman » est l’une de ses préférées). 

Sa pop, tout en soul et en groove, paraîtra au grand jour  le 26 septembre 2011 sur un premier CD au titre évocateur « Crazy ». Une révélation à la sensibilité à fleur de peau qui est un pari réussi. Son premier opus  est un disque solaire et aérien, où tout est question d’équilibre : des refrains qui accrochent l’esprit, du groove qui fait bouger les pieds, et des mélodies ciselées qui vont droit au cœur, dont le premier single, Crazy, est un superbe exemple.

A l’occasion de la sortie de  son premier albumn Ornette nous a accordé une interview, qui  dans un premier temps, nous permet de découvrir une artiste moderne, féminine et rebelle qui nous parle de son aventure musicale.

 

Quand elle évoque la musique, elle dit : « au Conservatoire, je n’avais jamais « travaillé » ma voix, contrairement au piano que j’ai dû maîtriser après de nombreuses années d’étude. En chantant, j’ai donc ressenti un plaisir direct, absolument pas cérébral. Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté. […] Quand je suis sur scène, c’est comme si je faisais la même impro tous les soirs. Chanter me procure le même plaisir, instinctif et immédiat. ».

Une très bonne raison pour aller la voir en Liven dès le mois prochain. Elle sera en concert le 2 Novembre / Café de La Danse à Paris.

Bonne nouvelle : en attendant les futurs concerts, elle sera prochainement à Taratata - à ne pas rater – et surtout Ornette nous fait enfin découvrir son premier clip pour le titre Crazy (dont nous avons parlé ICI). Son premier album, Crazy, est une petite merveille de pop chaleureuse et sophistiquée, qui lui permet enfin de briller. Autant vous dire, que vous n’avez aucune raison, mais alors aucune, de vous refuser ce petit bijou dès le 26 septembre !

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