Hugh Coltman, live report au Zénith de Paris

Tout d’abord, il faut savoir que Hugh Coltman est avant tout un artiste dont les chansons s’écoutent dans des lieux intimistes, comme le prochain Café de la Danse le 15 novembre prochain à Paris. A la rigueur, dans un lieu comme la Cigale, comme le concert de 2009 dont je garde un souvenir ému. D’ailleurs, il y retourne en 2013.

 

J’ai eu l’opportunité de le suivre sur quelques dates de sa précédente tournée en 2009, puis j’ai réitéré en 2012 à l’occasion de la sortie de son nouvel album « Zero Killed » (Casablanca Records / Universal Music), disponible depuis octobre 2012 (relire la chronique ICI).

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L’artiste a su se renouveler (je dirais même étoffer sa musique) dans un répertoire entre Folk, pop et soul, et du coup, en concert il prend une autre dimension. L’homme n’a pas varié, il est toujours aussi généreux et disponible avec ceux qui aiment ce qu’il fait et les autres aussi. A peine la paternité et la quarantaine ont-ils mâtiné son visage et bonifié le bonhomme.

 

2012 est tout de même son année. Parce qu’après 4 années d’attente, après un premier opus prometteur « Stories from the Safe House » et qui a longtemps bercé mes oreilles, des collaborations musicales variées (Eric Legnini, Babet, Dilouya, Misja Fitzgerald Michel entre autres) l’arrivée de « Zero Killed » (l'EP puis l'album) est un évènement en soi, salué par la critique (l’article des Inrocks LA). Il a piaffé d’impatience pour retrouver la scène qu’il affectionne, pour délivrer les pépites de son nouvel album.

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De Strasbourg à Lille, en passant par Bordeaux et Limoges, accompagné de Raphaël Séguinier (batterie, glockenspiel, chœurs) et Nicolas Liesnard (guitare basse, claviers, chœurs), Hugh Coltman a su ravir les oreilles d’un public déjà conquis et démontré que ce trio pouvait démultiplier l’énergie, la délicatesse et la profondeur de l’album.

 

Quand le duo Brigitte l’a porté sur la scène du Zénith à Paris en Mai dernier, j’étais à la fois  contente mais aussi surprise. Contente que des milliers de personnes puissent le découvrir en Live, surprise parce que cette immense scène pourrait démolir ce coté intimiste que j’affectionne. Puis, ce 12 novembre 2012, il est venu faire la première partie de Jason Mraz, actuellement en tournée européenne. Mêmes doutes, mêmes effets ? Ils ont volé en éclat. La (très) bonne surprise de la soirée.

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Jason Mraz en personne vient sur scène pour annoncer l’arrivée de Hugh Coltman. Classe. Très classe. Hugh Coltman arrive en costume cravate gris chic, la mèche rebelle gominée en arrière, la barbe affûtée. A chaque bout de la scène, Raphaël Séguinier, prêt à dégainer les baguettes à gauche et Nicolas Liesnard (sur un siège blanc boule design !), concentré à droite. Nicolas Liesnard justement sur son clavier lance la lancinante introduction du titre « Underground ». Au fur et à mesure de la chanson, qui grandit en intensité, on se laisse attraper  par la voix grave et profonde de Hugh Coltman, la sonorité sourde et pesante de la batterie, et le piano hypnotique. Belle mise en place qui sera pourtant le seul titre linéaire et triste de la soirée.

 

Car en fait Hugh Coltman va sortir sa botte secrète. Il a décidé de faire danser le Zénith et mieux encore de le faire siffler. Un sifflement d’encouragement bien sur, mais surtout pour démarrer et accompagner le délicieux « Stranded ». A ce moment du set, après avoir pris le pouls du public du Zénith, le chanteur se relâche et libère les chevaux du Rock qui cache bien son jeu. D’un « Could you be trusted », issu de son premier album, réarrangé dans le solo guitare/claviers, plus léger et de belle facture. En passant par le réjouissant « The end of the world » qui nous rappelle le jouissif clip vidéo l’acteur Pierre Richard (réalisé par Marc Obin), avec une très belle énergie.

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Crédit photo : Baptiste Lignel / sur Facebook

Pour arriver au sautillant et rockabilly « Sticks and Stones », qui a fait danser le public du Zénith et ma pomme. Quand l’artiste prend du plaisir sur scène, ça se ressent et surtout ça se transmet. 6 titres seulement pour décoller de sa chaise et reprendre le refrain en chœur, la fête est déjà finie, qu’on aurait voulu en avoir encore et encore.

 

Frustrée quand il est parti après ce set enlevé et prometteur. Pas longtemps puisque qu’il y a encore plein de dates à venir. Avec l’intime conviction que ce soir, Hugh Coltman a su démontrer qu’il pouvait investir, faire danser et chauffer le public sur une immense scène parisienne, sans dénoter, sans dénaturer l’esprit et la profondeur de son album. Un vrai déclic artistique, à l'image du Festival de musique classique de Saint Riquier du 13 Juillet 2012, incroyable et magnifique, où il a bluffé un public réputé difficile et connaisseur.

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Crédit photo : Marc Obin / sur Facebook

Alors en attendant un futur Zénith (c’est tout le mal qu’on lui souhaite, en cette journée de la gentillesse), le meilleur nous attend au Café de la Danse ce Jeudi 15 Novembre. Mais comme c’est déjà complet et que Hugh Coltman en redemande (et ses fans aussi), il nous invite à réserver la date du 23 mai 2013, pour un concert à la Cigale à Paris. Un avis qui n’engage que moi : ne tardez pas à prendre votre place ! 

 

The Mathematician, réalisé par Marc Obin / SpOa*Prod.

 

 

Hugh Coltman est actuellement en tournée dans toute la France, ) Paris le 15 novembre 2012 au Café de la Danse (COMPLET) et le 23 mai 2013 à la Cigale. Voir les dates de la tournée ICI

Découvrir l'album photo de la tournée LA.

Plus d'infos :

Site Officiel : www.hugh-coltman.com

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